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Carolyn Mallaun (en blanc) et les Boucanières se sont une fois encore imposées face à l’équipe de l’UEFA  (Photo:  Christian Brun)Carolyn Mallaun (en blanc) et les Boucanières se sont une fois encore imposées face à l’équipe de l’UEFA (Photo: Christian Brun)

02.09.2015

Le quotidien 24heures s'intéresse aux filles de la LRF

Le grand quotidien romand a publié un article sur le football féminin de la LRF. A découvrir dans l'édition du mercredi 2 septembre.

Cette année se déroule le premier championnat féminin. Visite au Chalet à Gobet.

Vieille de plus d’un siècle, la Ligue romande de football ne concernait jusqu’à cette année que les garçons. Les choses ont changé ce printemps avec l’apparition d’un groupe F dédié aux filles. «Leur envie et leur état d’esprit sont remarquables, souligne le président Daniel Guillemin. Leur intégration se passe vraiment très bien et nous espérons que d’autres équipes seront intéressées à nous rejoindre.» Lundi soir, au Chalet-à-Gobet, sur les hauts de Lausanne, les deux meilleures équipes avaient rendez-vous. D’un côté les Boucanières, de l’autre l’UEFA. Rencontre équilibrée qui, une fois encore, mais moins largement que lors de la première confrontation du printemps, a tourné en faveur des premières (3-2), grâce à un superbe coup franc signé Noémie Beney dans les toutes dernières minutes.

L’ancienne joueuse d’Yverdon et de l’équipe de Suisse fait d’ailleurs partie des initiatrices de ce nouveau championnat. «L’idée, c’est que toutes les filles qui en ont envie puissent pratiquer le foot, souligne-t-elle. Sans trop de contraintes, juste pour le plaisir. Mais avec tout de même une pointe d’esprit de compétition.» Les équipes réunissent, en semaine, à la fois des joueuses chevronnées et des quasi débutantes. C’est le cas de Laura Shevlin, membre elle aussi des Boucanières. «J’ai commencé le football à 35 ans. Le fait de réussir une bonne passe représente déjà pour moi une fierté, dit-elle en souriant. Et croyez-moi, à cet âge, il n’y a vraiment rien d’inné dans tous ces mouvements!»

Il y a donc le jeu et tout ce qui tourne autour. «On fait cela dans un esprit «pub team», poursuit la Britannique. On aime se retrouver après le match, si possible avec l’autre équipe, pour boire une bière et manger ensemble.» Aux Boucaniers par exemple, pub lausannois qui possède également son équipe de foot masculine. Le principe de la Ligue romande – qui, contrairement à ce que son nom laisse penser, concerne essentiellement le canton de Vaud – est en effet de réunir des joueurs au sein d’écoles, de fédérations, d’administrations ou d’entreprises, dans un cadre beaucoup plus souple que celui proposé par l’ASF. Pour ce qui est de la compétition féminine, elle se dispute sur une surface réduite, à sept contre sept, avec des matches d’une durée de deux fois 30 minutes.

Un petit engouement

Le championnat se déroule d’avril à octobre. Et pour cette première saison, cinq équipes féminines se sont inscrites. «On aimerait passer à un modèle à neuf contre neuf, avec au moins trois formations supplémentaires», avance Laura Shevlin avec enthousiasme. De son côté, Daniel Guillemin indique qu’il a reçu ces derniers temps un certain nombre de messages. «Des filles nous demandent comment faire pour jouer. Un petit engouement existe.» Le «plaisir du jeu» est d’ailleurs le slogan de la Ligue romande. Un programme que les acteurs s’évertuent à respecter.

Coach de l’équipe féminine de l’UEFA, Patrick Müller l’évoque justement. «J’ai beaucoup de plaisir à les côtoyer. Et puis, surtout, c’est le terrain et j’adore ça. Les filles sont à l’écoute, très motivées. Et le mélange entre celles qui savent jouer et celles qui découvrent se fait vraiment dans un super-état d’esprit.» L’ancien défenseur de l’Olympique Lyonnais et de l’équipe nationale travaille pour le développement du foot au sein de l’institution nyonnaise. Il a pour nouvelle collègue… Noémie Beney. Au bénéfice d’un master en gestion du sport, la Vaudoise s’occupe, elle, des compétitions féminines M17 et M19.

Du talent, de l’enthousiasme, et un environnement qui permet à chacune de s’exprimer. Ce championnat a sûrement de l’avenir, foi de Boucanières!

Lien sur l'article du 24heures

Source: François Ruffieux, 24heures / LRF

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